La RTBF diffuse ce 7 juillet « Magique », un épisode inédit de « Joséphine ange gardien ». Pour cette occasion, nous avons pu rencontrer Mimie Mathy qui a accepté de répondre en toute simplicité à nos questions.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce scénario centré sur le harcèlement scolaire et la réconciliation familiale ?
Comme dans tous les Joséphine, ce que j’aime avant tout, c’est qu’il y a une apparence de légèreté et de divertissement.
On traite de sujets profonds qui se passent dans la vie de tous les jours et qui peuvent toucher beaucoup de personnes.
C’est ce que j’aime aussi. Sur le côté ludique et le côté joyeux de Joséphine, on arrive à mettre le doigt sur des vrais problèmes de société actuelle.
Et comment avez-vous fait pour préparer votre rôle pour aborder un sujet aussi délicat que le harcèlement scolaire ?
Vous savez, ce sont surtout les auteurs qui travaillent en amont pour essayer d’être les plus crédibles possible. Moi, je m’adapte et après, on essaye d’ajuster au mieux les dialogues et les situations pour que tout ça reste dans les choses crédibles et touche le plus de monde possible. Mais je n’ai pas de préparation spéciale.

Quel rôle joue Joséphine dans la dynamique entre Alex et son fils Gabin ?
Joséphine a ses pouvoirs magiques, bien sûr, mais ils sont toujours utilisés de façon gadget. Car, c’est par la parole, par la persuasion (elle est têtue comme une mule) jusqu’à ce que ses clients de chaque épisode viennent vers leur vraie vie et essayent de comprendre ce qui ne va pas chez eux et essayent de retrouver le vrai sens à leur vie.
Comment Joséphine arrive-t-elle à rapprocher ses deux personnages autour de la magie ?
Disons que la magie, c’est un domaine que connaît bien Joséphine. Elle arrive à faire des choses qui sont même incompréhensibles pour un magicien parce qu’il n’y a pas de guide de la magie de Joséphine. En se servant de son mini-pouvoir à elle de faire apparaître et disparaître des choses, elle arrive à épater ce magicien qui est un peu rebelle, un peu dur de caractère, un peu renfrogné et elle va réussir à l’amadouer au fil de l’épisode.
Avez-vous ressenti une évolution particulière dans votre personnage en jouant cet épisode ?
Non, pas spécialement. Elle a évolué beaucoup, puisque la série attaque sa 28e année. Cette évolution se continue au fil de chaque épisode. Le personnage central qui est Joséphine reste le même avec son caractère, avec son envie de rire, avec sa façon d’aborder la vie et ses clients.
Pourquoi était-il important pour la production de traiter le thème de harcèlement scolaire dans la série ?
C’est la deuxième fois qu’on le traite, puisqu’on l’avait fait avec l’épisode « Les Bonheurs » et il avait beaucoup marqué. On a même reçu le courrier d’une maman qui nous avait dit que si cet épisode avait été diffusé avant, sa fille n’aurait peut-être pas choisi de se détruire et de se suicider. On s’est dit que c’est toujours un sujet d’actualité, on le voit de plus en plus à cause des réseaux sociaux et de tout ce qui peut se dire sous couvert d’anonymat.
Beaucoup d’enfants sont harcelés, n’osent pas en parler. On s’est dit que c’était bien de remettre le doigt là-dessus pour peut-être donner l’impulsion à des gamins qui sont mal dans leur peau et mal dans leur tête et harcelés à l’école de parler et d’essayer de s’en sortir en demandant l’aide des parents.
Y a-t-il eu des moments forts ou des anecdotes marquantes lors du tournage de cet épisode ?
C’est surtout la magie, car à la base, Lannick n’est pas du tout magicien et on a rigolé de bonnes fois, surtout avec la malle où on prenait le temps de tout enlever, où je me suis pris le couvercle de la malle sur les doigts dès la première prise, c’était le premier jour du tournage.
C’était de la magie sans en être, mais grâce à la télévision et au montage, ça en sera, ça l’est devenu. On a beaucoup ri avec cette magie qui dans la vie n’était pas de la magie du tout, mais une histoire de montage de film.

Comment s’est passée votre collaboration avec Lannick Gautry ?
C’est quelqu’un avec qui j’avais envie de travailler. Je l’avais vu dans beaucoup de séries et quelques films, mais surtout dans les séries. C’est un bon client de séries qui fonctionnent bien et ça s’est très bien passé, c’est quelqu’un de très agréable et avec qui on s’est bien entendu.
Et qu’est-ce qui vous a plu dans le personnage qu’il incarne ?
C’est l’évolution, comme dans tous les épisodes, le personnage commence par être réfractaire, n’écouter que lui et n’en faire qu’à sa tête. C’est en évoluant que l’on découvre qu’il a un fond de tendresse qui ne demande qu’à sortir, et c’est souvent le cas de beaucoup de gens. Dans l’épisode, en ce qui le concerne, on le voit bien.
Y a-t-il eu des moments, des scènes particulièrement marquants pendant ce tournage ?
Surtout les scènes de nuit où on était en extérieur du restaurant, où il faisait 8 degrés et on était en petite tenue. Tout ce qui se passe dans la dernière soirée qui se termine sur le spectacle de magie, en fait on est censé être au printemps, mais ce n’était pas du tout le printemps. On claquait des dents, on avait tous des couvertures sur les jambes, des chaufferettes dans les chaussures, et avec ça on doit bien applaudir, on doit faire semblant qu’on a très chaud, et que c’est normal qu’on soit en extérieur, alors que normalement à cette saison on devrait être en intérieur auprès d’un bon feu de cheminée.
Avez-vous eu des moments de complicité ou d’improvisation avec Lannick ?
On en a toujours un petit peu, il y a une trame très bien écrite par les auteurs, et puis après, il arrive qu’en répétant la scène avant de la tourner, on trouve un ou deux trucs qui font qu’il n’y a pas d’exemple précis. Mais on l’adapte toujours au fil du tournage, il nous vient des idées que les auteurs ne peuvent pas avoir avant nous. C’est en répétant qu’on le trouve, et qu’on propose ça au réalisateur qui très souvent l’accepte.
Que ressentez-vous à chaque fois que vous retrouvez Joséphine ?
C’est quelqu’un que j’aime beaucoup, qui m’a permis d’avoir cette popularité, de grandir dans le cœur des enfants, qui maintenant sont devenus des adultes, qui eux-mêmes font regarder à leurs enfants, et à leurs grands-parents aussi. C’est quand même un personnage à qui je dois beaucoup, et qui en même temps permet de faire passer des messages de façon ludique et de façon sympathique.
Quelle est votre scène préférée dans cet épisode ?
Ma scène préférée ? Je ne sais pas, honnêtement, comme je n’ai pas vu le film monté fini, je ne peux pas vous dire.
Ah si, quand je pêche au bord de l’étang, en fait, il y avait le caméraman et son pointeur qui étaient dans l’eau avec des genouillères, des combinaisons de pêcheurs, et qui tenaient la caméra et qui, en même temps, devaient faire de la fumée comme si c’était la brume matinale, donc c’était avec sa cigarette électronique, il me balançait la fumée devant la caméra pour qu’on croit que c’était la brume matinale et que Joséphine était en train de pêcher dans un cadre idyllique avec le chant des oiseaux. Mais de les avoir tous les deux dans l’eau en face de moi, avec la vase jusqu’au genou, c’était assez rigolo. Ça, vous ne le verrez pas à l’écran, mais moi, je devais être concentrée et j’avais l’image de mes deux copains techniciens en face de moi pratiquement enfoncés dans la vase.
Aurons-nous l’occasion de vous revoir une fois en Belgique ?
Pour une prochaine tournée, pourquoi pas, mais pour les tournages, c’est vrai que maintenant, on privilégie Paris et les régions parisiennes pour des questions de budget sûrement, mais j’y retourne avec plaisir.
Vous avez un pays que j’adore et c’est certainement une partie des plus beaux souvenirs de tournées quand je suis sur scène. J’adore être en tournée chez vous et j’ai plusieurs copains belges que j’adore retrouver quand je suis chez vous.
Mais pour l’instant, ce n’est pas au programme.
Et pour terminer, quels sont vos projets ?
Les projets, il y a trois épisodes inédits qui attendent dans les tiroirs de TF1 et je recommence un tournage le 22 septembre d’un nouvel épisode de Joséphine.
Propos recueillis par Stéphanie
Photos : Julien Cauvin