Franck Monsigny : « L’envie de chanter a toujours été en moi. Cachée avec beaucoup de malice et de peur. »

Rencontre avec Franck Monsigny, acteur dans Demain nous appartient. Le 7 juin, il se produira à Verviers sous son nom de scène, MANCINI.

Bonjour Franck, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes aux lecteurs de Médias tout azimut ?

Bonjour ! Je suis Franck Monsigny, artiste arc en ciel pluridisciplinaire. Acteur, auteur, chanteur. Originaire de la banlieue Parisienne. Merci de m’accueillir !

Et quel fut votre parcours ?

Mon parcours débute dans des cours de théâtre tels que « Perimony » puis  » Eva st Paul » à l’âge de 25 ans environ.
Très vite le théâtre s’est présenté à moi et nous avons cheminé ensemble pendant une bonne décennie.

Puis la télévision, l’écriture, le doublage et récemment la musique se sont joints à l’aventure. Depuis, je continue de cultiver tous ces arts sans vouloir choisir.

Pouvez-vous nous parler de votre personnage dans Demain nous appartient ?

Mon personnage dans la série « Demain nous appartient » est celui d’un commandant de police de la ville de Sète. Un type droit, un peu rustre, physique. En couple depuis 2 ans avec le personnage de Jennyfer Lauret : Raphaëlle Perraud.

Vous retrouvez-vous un peu dans votre personnage ?

J’ai découvert avec cette série qu’on ne peut incarner 8 ans un personnage sans qu’il ne soit composé plus ou moins de nous. Pour Martin Constant, l’écriture m’a permis d’aller chercher en moi une confiance et une autorité qui me manquait dans la vie pour la première, et dont je n’avais pas besoin pour la seconde. Et moi. Franck j’ai permis à Martin d’acquérir un peu de fantaisie, de légèreté et d’humour dont il était un peu dénué au départ.

Avez-vous une anecdote de tournage à nous raconter ?

Lors d’une réforme d’écriture qui consistait à élargir mes relations filiales, j’ai appris que j’allais avoir un fils. Des larmes me sont montées.  Pour la 1ère fois de ma vie je passais de fils d’un père que je n’ai pas vraiment connu, à père d’un fils de fiction qui n’avait jamais rencontré le sien. Cela s’appelle de l’art thérapie.

Comment avez-vous attrapé le virus de la chanson ?

L’envie de chanter a toujours été en moi. Cachée avec beaucoup de malice et de peur. Et quand l’envie est devenue besoin, j’ai rassemblé mon courage pour faire le 1er pas.

Comment se sont passés vos débuts dans la chansons ?

J’ai tout d’abord abordé un artiste qui m’avait marqué de par son écriture et ses propos. Avec un son comme je les aime. Un rappeur de la 1ere heure. Je l’ai contacté et proposé un rendez-vous autour d’un café. Et contre toute attente il est venu. J’ai été très honnête et lui ai demandé comment on passait d’une envie à une action. Il m’a fait venir dans son studio, m’a demandé si j’avais un texte et on s’est mis au boulot. Et une belle amitié plus tard, « A quel moment on kiffe est sorti ». Je ne pouvais plus reculer. Je ne pouvais pas me faire ça.

Pourriez vous nous parler de « A quel moment on kiffe » ?

Ce morceau parle de ce qui peut nous opposer à quelqu’un. En l’occurrence dans ce titre, c’est un couple qui se fait la guerre. Mais ça pourrait être 2 membres d’une famille, 2 amis etc…
Et c’est le danger de la spirale sans fin qui nous fait aller trop loin parfois dans la colère.

Le refrain propose de prendre un peu de recul sur la situation, voir de l’anticiper, de la désamorcer et de passer directement à la paix. Le tout sur un son pop urbain feel good.

Quel est votre univers musical ?

Mon univers a été bercé par de multiples influences. Étant le dernier d’une famille de 4 enfants, j’ai pu écouter les vinyles de mes aînés. N’ayant qu’un tourne disque de toute façon il n’y avait pas le choix. Donc pour faire court et ne pouvant pas tout mettre, des groupes tels que Supertramp, Pink Floyd, Barclay James harvest, le rock anglais de Police, Blondie, Pat Benatar, Kim Wilde, la pop des fameuses années 80. Et moi, j’ai connecté avec Dépêche Mode et la New Wave jusqu’à l’arrivée du RAP. Et là, j’ai basculé à 180 degrés.

Que diriez-vous sur votre nouveau single ?

J’ai 3 nouveaux singles sur la rampe de lancement. Mais le prochain a sortir est :  » Come Again ». Un titre qui parle d’aller vivre nos rêves, sans attendre, sans permission et sans concession. Il est écrit par Sheik Diop.

Il me correspond bien. Une sorte d’hymne, et je vois dans mes projections positives, le public chanter le refrain avec moi comme un Mantra salutaire. C’est toujours dans la veine musicale urbaine avec un peu d’électro.

Avez-vous un message à faire passer au travers de la chanson ?

Ce que j’ai envie de faire passer au travers de la chanson c’est d’oser se rencontrer soi même. D’abolir la notion de temps, il ne sera jamais trop tard pour tenter ce qui nous fait envie. Et de slalomer entre les conseils malavisés de ceux qui empêchent votre évolution personnelle par peur de leur propre échecs et non des vôtres.

Que pensez-vous de la Belgique et de son public ?

Je ne connais le public belge que par le prisme de la télévision et des séances de dédicaces que j’ai faites.
Mais de ce que j’ai pu constater, je vais passer un excellent moment lors de mon 1er showcase à Verviers le 7 Juin !

Pour terminer, quels sont vos projets ?

Demain nous appartient en tête. Je travaille à d’autres titres musicaux en pensant à la suite, notamment des concerts de plus en plus importants. J’ai des besoins de retour à l’écriture théâtrale. Et j’appelle le scénario de cinéma qui changera ma vie. Mais le projet le plus important c’est de rester vivant, vibrant et confiant. Que le meilleur reste toujours à venir.

Propos recueillis par Stéphanie

Photos : LF MANAGEMENT PROD